Le cancer ne laisse pas de séquelle mais l'orchidectomie touche l'intégrité physique des jeunes hommes. Si l'ablation d'un testicule n'a pas de conséquence physique sur la sexualité, elle peut être à l'origine d'une perte de confiance en soi et d'une image de soi dégradée. La (ou le) partenaire joue un rôle important dans ces moments de grande fragilité. L'urologue ayant pris en charge le patient, ou son médecin référent, sont également à l'écoute de ces questions liées aux impacts psychologiques et sociaux de la maladie et qui peuvent être abordées tout à fait librement. Selon la demande de son patient, il peut orienter vers un suivi psychologique.
L'orchidectomie est l'opération consistant à retirer un testicule, les glandes sexuelles masculines. Celles-ci servent à procréer et conçoivent les hormones masculines. On peut vivre avec un seul testicule sans problème, et même continuer d'avoir des enfants.
Orchidectomie Et La Fonction Sexuelle
Le principe d'une orchidectomie est de retirer tout simplement l'ensemble d'un des deux testicules, le plus souvent parce que celui ci développe une tumeur. Il n'est en effet souvent pas possible de retirer une seule partie, le testicule ne fonctionnerait pas.
C'est la cause la plus fréquente de l'orchidectomie, bien que cette tumeur soit très rare (moins de 2% des cas de cancers chez l'homme). Ce type de cancer peut survenir à n'importe quel âge. Les facteurs de risques incluent des antécédents de cancers, l'infertilité, des antécédents familiaux, les conditions pré natales (alimentation de la mère), ou un syndrome de dysgénésie gonadique (testicule mal formé). Les causes du cancer du testicule restent toutefois mal connues.
Une orchidectomie permet au chirurgien d'analyser le testicule prélevé pour confirmer son diagnostic de tumeur. Il en existe en effet de différents types, et chacune n'a pas le même traitement si elle s'est propagée dans l'organisme au delà du testicule.
D'habitude l'orchidectomie ne présente aucune complication, mais comme toute opération chirurgicale certaines exceptions sont possibles. On note par exemple des traces qui apparaissent sur le testicule, des saignements, des ecchymoses (similaires aux marques après un coup), des infections au niveau de la cicatrice, ou des douleurs au niveau de la cuisse. Certains de ces symptômes peuvent survenir bien après l'opération, il convient donc d'en discuter avec son médecin s'ils apparaissent.
Il est possible qu'après l'orchidectomie, l'urologue propose une surveillance active plutôt qu'une chimiothérapie ou une radiothérapie. Cette option thérapeutique ne concerne que les patients présentant une tumeur précoce et bien localisée au testicule. La surveillance repose sur des examens cliniques, des échographies testiculaires, des dosages des marqueurs tumoraux ainsi que des examens d'imagerie pour visualiser une éventuelle extension du cancer. Tous ces examens sont réalisés régulièrement selon les recommandations des sociétés savantes.
L'étude permet de conclure que la testostérone reste stable après traitement par orchidectomie seule ou par BEP. En revanche, les patients ayant des perturbations modérées de la fonction des cellules de Leydig sont à risque de développer une insuffisance hormonale et justifient une surveillance biologique.
Nous connaissons, depuis un moment déjà, le prix extrêmement élevé de l'agression sexuelle sur les plans personnel, sociétal et financier, mais nous y sommes encore plus sensibilisés ces derniers temps. Le féminisme a attiré l'attention du public sur le fait que les infractions sexuelles constituent un grave problème pour la société, et on a mis l'accent sur la situation des victimes. Cela explique l'augmentation considérable du nombre d'infractions sexuelles qui ont été déclarées au cours de la dernière décennie (Cooper, 1994). Parallèlement, un plus grand nombre de délinquants ont été déclarés comme délinquants sexuels et ont été remis au système de justice pénale. De plus, la proportion de ces délinquants par rapport à l'ensemble de la population carcérale a régulièrement progressé ces dix dernières années (Gordon et Porporino, 1990; Motiuk et Belcourt, 1996).
Motiuk et Belcourt (1996) se sont servis du Système de gestion des détenus (SGD, base de données informatisée) du Service correctionnel du Canada pour dresser un profil de la population des délinquants sexuels sous responsabilité fédérale au Canada au 31 décembre 1995. D'après le SGD, leur nombre total s'élevait à 3 875, ou 17 p. 100 de la population carcérale sous responsabilité fédérale. Les auteurs sont cependant d'avis que ces chiffres indiquent un nombre et une proportion de délinquants sexuels inférieurs à la réalité, parce que les bases de données informatisées actuelles ne font pas mention de toutes les condamnations antérieures pour infractions sexuelles (par exemple, celles qui ont donné lieu à des sentences au niveau provincial), des infractions connexes (par exemple, accompagnées d'homicide) ni des infractions sexuelles précédentes qui n'ont pas abouti à des condamnations.
Si on tient compte de tous les délinquants sexuels incarcérés dans des établissements fédéraux en 1995, la durée moyenne de la peine était de 4 ans et 3 mois, soit à peu près la même que dans les cinq années précédentes (Motiuk et Belcourt, 1996). La plupart des délinquants incarcérés dans des établissements fédéraux avaient été condamnés pour agression sexuelle (50,2 p. 100) ou pour des infractions sexuelles mixtes , c'est-à-dire toute combinaison d'infractions sexuelles (21,2 p. 100). La pédophilie était également courante, représentant 14,9 p. 100 des cas récents d'incarcération de délinquants sexuels dans des établissements fédéraux. De plus, 8,4 p. 100 avaient été incarcérés pour inceste et le reste (5,3 p. 100), pour d' autres infractions sexuelles, comme l'exhibitionnisme (Motiuk et Belcourt, 1996). D'après les auteurs, cependant, il ne faut pas perdre de vue que ces chiffres ne rendent compte que des admissions récentes dans les pénitenciers fédéraux et que la population carcérale comprend vraisemblablement une plus grande proportion de délinquants sexuels graves ou violents purgeant de longues peines d'emprisonnement et ayant de lourds antécédents criminels.
La gestion du risque et son corollaire, la réduction de la récidive, constituent le but ultime des services correctionnels canadiens. L'évaluation du risque que posent les délinquants sexuels passe par la détermination et l'évaluation des variables qui contribuent à la déviance sexuelle. Comme la proportion des délinquants sexuels actuellement détenus est importante (et ne cesse de croître), il devient de plus en plus important de procéder à des évaluations provisoires structurées.
L'agression sexuelle est un phénomène complexe, dont les antécédents et les répercussions sont variés. Les délinquants sexuels diffèrent les uns des autres par leurs antécédents personnels et criminels, les circonstances qui ont précédé les infractions commises, l'âge et le sexe de leurs victimes, les attitudes et les convictions sur lesquelles s'appuie leur comportement déviant ainsi que le degré de force, de brutalité ou de violence physique qu'ils ont fait subir à leurs victimes (Gordon et Porporino, 1990). Cela revient à dire que les délinquants sexuels forment un groupe hétérogène dont les besoins en matière d'évaluation et de traitement sont variés.
Les renseignements d'évaluation recueillis durant le traitement peuvent aider à déterminer les progrès du délinquant et sa réaction au programme de traitement. Cette évaluation provisoire porte sur le principe de la réceptivité : elle permet de vérifier si le traitement réussit d'une façon quelconque à modifier ou à atténuer les facteurs dynamiques (comme les besoins criminogènes) qui ont abouti à l'infraction sexuelle précédente. Selon la durée et la structure du programme, l'évaluation peut soit prendre la forme d'un rapport en bonne et due forme, soit se refléter dans des notes prises au fur et à mesure. Les chercheurs conseillent cependant la prudence lorsqu'on interprète les premiers effets (ou l'absence initiale d'effets) du traitement : il est établi que les délinquants les plus déviants doivent faire beaucoup de changements positifs avant qu'on puisse déceler les effets du traitement, contrairement aux moins déviants, qui montrent des effets après avoir fait des changements sensiblement moins marqués (Fisher, 1995).
Les tests de personnalité, tels que l'Inventaire multiphasique de la personnalité du Minnesota ou MMPI (Dahlstrom et Welsh, 1960), sont utiles pour déterminer une vaste gamme de traits psychologiques positifs et négatifs. Les inventaires, comme le MMPI, fournissent d'importants renseignements sur l'orientation générale des réponses du sujet. Dans le cas des délinquants sexuels, cela permet notamment de déterminer si le sujet cherche à se présenter sous un jour particulièrement favorable. De plus, les scores donnent la possibilité de recueillir des données sur différents facteurs : troubles caractériels, dépression, anxiété, manie, personnalité antisociale, distorsions cognitives, impulsivité chronique, conflits d'identité sexuelle et toute une série d'autres caractéristiques psychologiques (McGovern, 1991).
Tests physiologiques - Les techniques d'évaluation physiologique telles que l'évaluation phallométrique, donnent des renseignements précis concernant l'excitation et les préférences sexuelles déviantes. L'évaluation phallométrique revêt une importance capitale, étant donné que de nombreux programmes de traitement pour délinquants sexuels ont pour objectif principal la modification des préférences sexuelles déplacées (Service correctionnel du Canada, 1995a). L'évaluation physiologique de l'excitation sexuelle est effctuée au moyen de différents stimuli normalisés (bandes audio, bandes vidéo, diapositives) destinés à déterminer les préférences en matière d'âge et de sexe ainsi que l'intérêt porté à la violence sexuelle par rapport aux interactions sexuelles consensuelles. Cette technique fait appel à un détecteur ou transducteur pouvant mesurer la tumescence pénienne (ou la dilatation vaginale chez les délinquantes sexuelles), un système d'enregistrement et différents stimuli sexuels. Les transducteurs les plus courants sont les pléthysmographes circonférentiels et les dispositifs volumétriques (Abel, Lawry, Karlstrom, Osborn et Gillespie, 1994). 2ff7e9595c
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